Le long des boulevards et le long des rues elles étoilent les maisons ;
A l' heure grise du matin , repliant leurs deux ailes en persiennes,
elles abritent les exquises paresses
et emmitouflent de ténèbres le Rêve frileux
Mais le soleil les fait épanouir comme des fleurs ,
avec leurs rideaux blancs , rouges ou roses ;
Les arabesques des guipures chantent les existences heureuses,
les feux joyeux dans les cheminées ,
les fleurs rares aux parfums charrieurs d' oubli ,
les fauteuils hospitaliers où sommeillent les voluptueuses songeries
Parfois pourtant elle est radieuse la pauvre fenêtre au bord du toit
quand pour cacher sa triste nudité , le ciel la peint tout en bleu
avec son pot de géranium , elle semble alors un morceau d' azur
et quand le soleil se couche sur son bûcher incendié,
éclaboussant d' or et de sang l' horizon,
elles resplendissent comme des armures
Jusqu'à l' heure navrée , où , dans le recueillement de tous les objets,
l' obscurité tombe comme une neige noire , par gros flocons .
Alors tous les miroitements s' éteignent ;
toutes les couleurs se confondent et s' effacent ;
Seuls les vitraux des églises , illuminés par quelque lampe solitaire,
rayonnent doucement ,
mystérieux et symboliques.
Mais il s' éveille bientôt le Paris noctambule;
il ouvre ses millions d'yeux aux ardentes prunelles;
et dans la prestigieuse atmosphère du soir ,
les fenêtres revivent
La lampe suspend son globe familier : doux soleil
qui fait fleurir les heures intimes ;
les bougies des lustres reflètent , dans les glaces ,
leurs grappes joyeuses ,
et sur la vitre qui est d' opale , on voit glisser des ombres fugitives
aux rythmes de musiques plus vagues que des souffles ;
Et lueurs de lampes , lueurs de gaz ,
candélabres et chandelles -
confondent leurs notes disparates dans une symphonie de rayons ,
où bruits de fêtes , bruits de baisers se mêlent aux râles
des solitaires agonies , et aux clameurs
de la débauche lugubre .
Puis l' heure silencieuse et froide vient éteindre lumières et bruits.
Seul le pas régulier d' un sergent de ville
va et vient sur le trottoir sonore,
sous les fenêtres qui s' endorment
comme les yeux lassés
Le long des boulevards et des rues ::::
FENÊTRES : sur un poème de
1845 ------1908
images personnel
images inspiration Lane
me signaler si problème avec les images
à très bientôt
IRIS
lola qui vous regarde
par sa fenêtre !
Voilà un bien beau poême qui s'ouvre sur le monde par la fenêtre!
RépondreSupprimerTu as choisi de trés belles illustrations pour l'imager!
Gros bisous à toi et à Lola!
magnifique ton billet ma chère Iris!
RépondreSupprimertoutes ces images sont magnifiques!!!
merci pour cette pause poésie tout en douceur et en finesse!
belle soirée et à demain pour mon papotage!
bises
Sophie
magnifique poème avec unes superbes images pour rêver.
RépondreSupprimerBonne soirée
gros bisous
Rosa
Beautiful writings, gorgeous pictures to go with them,Thank you for sharing them and spreading happiness"-"...
RépondreSupprimerSuperbe poème et superbes images !!!
RépondreSupprimerUn vrai plaisir ...
Gros bisou Edith et plein de caresses à lola...
Christiane
Je dis toujours que les fenêtres sont les yeux de la maîtresse de maison. L'entrée son sourire !
RépondreSupprimerJ'aime les fenêtres elles sont des ouvertures sur la vie dehors mais aussi dedans. Quand par hasard on aperçoit un intérieur les lumières allumées des personnes qui passent.
j'aime aussi l'été vivre fenêtres ouvertes et dormir fenêtres grandes ouvertes ! Il n' y plus de séparations dedans dehors.
Ce poème est si joli ! Et les images magnifiques ! J'adore la 2 la 11 et celle avec Lola mais celles ou les gens lisent sont superbes !
J'adore broder à la fenêtre avec la lumière du jour.
Ce que j'aime aussi c'est le soir la vue depuis ma porte fenêtre du salon avec vue sur le village et les fenêtres allumées et l'église illumnée.
Gros bisouss à toi. passe un bon week end au chaud je suppose.
Mimie
Quel ravissant poëme et si joliment illustré !!! je te souhaite un beau week-end ensoleillé !!! merci pour ta visite et pour ce petit mot charmant bises , flo.
RépondreSupprimerIris, j'adore....
RépondreSupprimerMagnifique billet.
Bisous et bon W.E.
Les fênetres, yeux des maisons.
RépondreSupprimerUne magnifique recréation de la vie et la symbologie ddes fènetres. Merci ce poème et tes images font rêver.Bisous, et biz félins pour Lola.
Je pensais bien voir Lola sur une des photos, les chats adorent regarder par la fenêtre. Joli billet très bien illustré comme toujours !
RépondreSupprimerHello Iris,
RépondreSupprimerYour post is gorgeous! I love your windows theme. The poem is amazing!
So very expressive!
Hugs,
Terri
J'adore le thème des portes (passages) celui des fenêtres (Poème de Baudelaire, tableaux de Caillebotte) et donc cet article éclairant comme le sont les fenêtres; un ordi et la toile ne sont-elles pas des fenêtres sur le monde?
RépondreSupprimerHi Edith, this is the most romantic collection of images; I love it! That image of the irises at the window is magic. I can't wait for my irises to start blooming. Another month I think. Much love from me to you. :)
RépondreSupprimerC'est tres jollie Iris! Tres magnifique...J'adore le thème.
RépondreSupprimerMerci, Wanda Lee
Hello Edith
RépondreSupprimerI enjoyed the poem, illustrated with so many interesting windows.
Kitty Lola looking outside at the bottom is sweet.
Judith
Your photos look fabulous! Beautiful flowers!...Christine
RépondreSupprimerWhat a lovely post, Iris. The kitty peeking out is adorable. Thank you for sharing.
RépondreSupprimerBlessings,
Sandi
Hellο! Sοmeone in my Myspаce gгοup shагеԁ thіs ωebsіtе with us sо
RépondreSupprimerІ came to chеck it out. I’m
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