dimanche 15 août 2021

LA PHOTO DU MOIS ( AOÛT )

Thème : Instantané estivale, choisi par La Tribu de Chacha

Note de l’auteur-e : cette photo qui vous rappellera l'été 2021 (ou un autre) qui vous mettra le sourire aux lèvres en vous remémorant cet instant.





de  très  jolies  sympathiques  vacances
en  BAVIERE  

transhumance

La fête de la Transhumance a lieu tous les ans au printemps, le week-end le plus proche du 25 mai (date traditionnelle de la "montée des troupeaux" vers le plateau, jour de la Saint Urbain).

La transhumance vue par Alphonse Daudet (Extrait des Lettres de mon moulin)



Il faut vous dire qu'en Provence, c'est l'usage, quand viennent les chaleurs, d'envoyer le bétail dans les Alpes. Bêtes et gens passent cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l'herbe jusqu'au ventre.
Puis, au premier frisson de l'automne, on redescend au mas, et l'on revient brouter bourgeoisement les petites collines grises que parfume le romarin... Donc hier soir les troupeaux rentraient.
Depuis le matin, le portail attendait, ouvert à deux battants, les bergeries étaient pleines de paille fraîche. D'heure en heure on se disait: "Maintenant, ils sont à Eyguières, maintenant au Paradou." 
Puis, tout à coup, vers le soir, un grand cri: "Les voilà!" et là-bas, au lointain, nous voyons le troupeau s'avancer dans une gloire de poussière. Toute la route semble marcher avec lui... Les vieux béliers viennent d'abord, la corne en avant, l'air sauvage; derrière eux le gros des moutons, les mères un peu lasses, leurs nourrissons dans les pattes; les mules à pompons rouges portant dans des paniers les agnelets d'un jour qu'elles bercent en marchant; puis les chiens tout suants, avec des langues jusqu'à terre, et deux grands coquins de bergers drapés dans des manteaux de cadis roux qui leur tombent sur les talons comme des chapes. 
Tout cela défile devant nous joyeusement et s'engouffre sous le portail, en piétinant avec un bruit d'averse... Il faut voir quel émoi dans la maison. Du haut de leur perchoir, les gros paons vert et or, à crête de tulle, ont reconnu les arrivants et les accueillent par un formidable coup de trompette. Le poulailler, qui s'endormait, se réveille en sursaut. Tout le monde est sur pied: pigeons, canards, dindons, pintades. La basse-cour est comme folle; les poulets parlent de passer la nuit!... On dirait que chaque mouton a rapporté dans sa laine, avec un parfum d'Alpe sauvage, un peu de cet air vif des montagnes qui grise et qui fait danser.
C'est au milieu de tout ce train que le troupeau gagne son gîte. Rien de charmant comme cette installation. Les vieux béliers s'attendrissent en revoyant leur crèche. Les agneaux, les tout petits, ceux qui sont nés dans le voyage et n'ont jamais vu la ferme, regardent autour d'eux avec étonnement.



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